mercredi 21 janvier 2015

Les grands mathématiciens (4)

Blaise PASCAL 
(1623-1662)

Blaise Pascal, né le 19 juin 1623 à Clairmont (aujourd'hui Clermont-Ferrand) en Auvergne, mort le 19 août 1662 à Paris, est un mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français.
Enfant précoce, son père l'éduque. Les premiers travaux de Pascal concernent les sciences naturelles et appliquées. Il contribue de manière importante à l’étude des fluides. Il a clarifié les concepts de pression et de vide, en étendant le travail de Torricelli. Pascal a écrit des textes importants sur la méthode scientifique.
À 18 ans, en 1641, il invente la première machine à calculer et après trois ans de développement et 50 prototypes, il la présente à ses contemporains en la dédiant au chancelier Séguier. Dénommée machine d’arithmétique, puis roue pascaline et enfin pascaline, il en construisit une vingtaine d'exemplaires dans la décennie suivante.
Mathématicien de premier ordre, il crée deux nouveaux champs de recherche majeurs : tout d’abord il publie un traité de géométrie projective à seize ans ; ensuite il développe en 1654 une méthode de résolution du « problème des partis » qui, donnant naissance au cours du XVIIIe siècle au calcul des probabilités, influencera fortement les théories économiques modernes et les sciences sociales.
Après une expérience mystique qu'il éprouva à la suite d'un accident de carrosse en octobre 1654, il se consacre à la réflexion philosophique et religieuse. Il écrit pendant cette période Les Provinciales et les Pensées, ces dernières n’étant publiées qu’après sa mort qui survient deux mois après son 39e anniversaire, alors qu’il a été longtemps malade (sujet à des migraines violentes en particulier).
Source : Wikipédia 

Mon commentaire :
Pascal est un artiste et scientifique hors normes,  le "génie" universel par excellence.
Conseils de lecture : Les Pensées œuvre posthume incontournable de la littérature (française) que l'on peut lire tout au long de sa vie pour y puiser l'essentiel, à l'égal des Essais de Montaigne.
Pascal développe notamment l'idée de son célèbre pari, la place particulière du divertissement pour l'être humain, la raison et le cœur. Toutes les grandes questions de l'Existence y sont abordées avec un style incomparable, peut être l'un des plus beaux de la langues française.
« Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude ; et votre nature a deux choses à fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter. »
Blaise Pascal, Pensées (1670)

Le pari de Pascal peut se résumer ainsi :


Dieu existe Dieu n'existe pas
Vous pariez sur l'existence de Dieu Vous allez au paradis = vous gagnez indéfiniment (-b +∞) Vous retournez au néant = vous perdez votre mise (−b +0)
Vous pariez sur l'inexistence de Dieu Vous brûlez en enfer = vous perdez indéfiniment (+b -∞) Vous retournez au néant = vous gagnez votre mise (+b +0)

Note : ±b, nombres réels finis, représente les plaisirs d'une vie libertine ou les privations d'une vie vertueuse, 
±∞ représente le poids d'une éternité de bonheur ou d'une éternité de malheur. Dans les écrits de Pascal b est noté ε (epsilon)