samedi 17 janvier 2015

Big Bang : origine(s)


Contrairement à ce que son nom laisse entendre, il ne s’agit pas d’une explosion au sens stricte mais plutôt d’une expansion de l’espace lui-même à partir d’un état infiniment chaud et dense. En réalité, le terme vient de l’Anglais Fred Hoyle, le plus farouche opposant à cette théorie. En 1950, lors d’une émission de radio sur la BBC, l’astronome employa dédaigneusement ce qualificatif pour décrire ce qu’on appelait auparavant le « modèle d’évolution dynamique ». Le terme était assez grand public pour qu’il reste gravé dans les mémoires.

Le Big Bang aurait eu lieu il y a 13,7 milliards d’années. Les équations actuelles ne permettent de remonter dans le temps que jusqu’à 10exp(-43) seconde après le Big Bang. Sauf à trouver une théorie qui marie les deux « sœurs ennemies » du XXe siècle que sont la relativité générale et la physique quantique, rien ne peut être décrit avant ce moment, dit temps de Planck. L’Univers possédait alors une température de 1032 kelvins. Sa partie observable actuellement depuis la Terre était réduite à une sphère de 10exp(-35) mètre de rayon. Cela ne veut pas dire que l’Univers avait cette taille, mais c’est cet embryon qui, en s’étendant, a donné naissance à ce que nous pouvons observer, soit une sphère de 13,7 années-lumière de rayon.

Le Big Bang étant une singularité spatiotemporelle, l’Univers devait être infiniment dense. Mais pas forcément localisé en un point. S’il est infini, il devait déjà l’être à cet instant, ou plus exactement au seul temps accessible par la physique, le temps de Planck, 10exp(-43) seconde après cet instant initial. Par ailleurs, le Big Bang est la création de l’espace-temps lui-même. Il ne se serait donc produit à aucun endroit. 
Source : La recherche, l'actualité des sciences.