dimanche 29 septembre 2019

Sur les rêves (extraction)

 
C’est dans cette persistance inattendue de la mémoire que je rencontrais la première lueur de ma journée, une ombre blanche prête à me raviver pour l’éternité.
Puis, ce fût l’insistance de cette même mémoire qui me fit perdre espoir, à mon grand regret. Je ne reconnaissais plus le monde qui m’entourait, seulement un son qui me parvenait des arbres, du vent qui les traversait. Étais-je un autre ou étais-je ailleurs ? Était-ce une illusion ? 
Je ressentais la même sensation qui s’imprègne en nous au réveil après un rêve où nous étions conscients de nous-mêmes mais totalement étrangers à la situation.
Cette sensation que nous ne retrouvons qu’au réveil car c’est l’éveil qui permet de se remémorer cet état de conscience du sommeil paradoxal par le truchement du souvenir. Si nous mourions en plein sommeil nous serions incapables de (re)connaître le moi du rêve et l’état de conscience qui nous habitaient. Nous en perdrions toute trace pour l'éternité.
 
Les rêves n’existent que parce que nous sommes inscrits dans le réel de la vie et dans la vie du réel, à contrario notre vie existerait-elle sans la dimension onirique ? Les rêves sont l’instance la plus puissante de l’existence humaine, même si nous ne sommes pas conscients des bienfaits ou des maléfices que peuvent générer les rêves, des réparations qu’ils opèrent de et dans notre psychisme, de leur rémanence au cœur de notre réel et de leurs pouvoirs créateurs. Ils ne sont pas mus par notre volonté et notre rationalité mais par une force interne dont la puissance reste encore à explorer. 

Les rêves nous habitent comme nous habitons nos rêves. Ils hantent de leur présence notre conscience diurne et sont une machinerie implacable, irrépressible, vitaliste et dotée d’une volonté de puissance nietzschéenne hallucinante. 
SL

 

samedi 28 septembre 2019

Spinoza et Einstein



 "Nous ne désirons pas une chose parce que nous la jugeons bonne, mais nous la jugeons bonne parce que nous la désirons."
(B. Spinoza)




















Quand Einstein donnait une conférence dans les nombreuses universités des États-Unis, la question récurrente que lui faisaient les étudiants était :

Vous, Monsieur Einstein. .. croyez-vous en Dieu ?

Ce à quoi il répondait toujours :

Je crois au Dieu de Spinoza.

Seuls ceux qui avait lu Spinoza comprenaient …

Spinoza avait passé sa vie a étudier les livres saints et la philosophie .

Un jour il écrivit :

Je ne sais pas si Dieu a réellement parlé mais s’il le faisait , voici ce que je crois qu’il dirait au croyant :

"Arrête de prier et de te frapper à la poitrine !
Ce que je veux que tu fasses, c’est que tu sortes dans le monde pour profiter de ta vie.
Je veux que tu t’amuses, que tu chantes, que tu t’instruises… que tu profites de tout ce que j’ai fait pour toi.
Arrête d’aller dans ces temples sombres et froids que tu as construit toi-même et dont tu dis que c’est ma maison !
Ma maison est dans les montagnes, dans les bois, les rivières, les lacs, les rivières. C’est là où je vis avec toi et que j’exprime mon amour pour toi.
Arrête de m’accuser de ta vie misérable ; je ne t’ai jamais dit qu’il y avait quelque chose de mal en toi , que tu étais un pécheur, que ta sexualité ou ta joie étaient une mauvaise chose ! Alors ne me blâme pas pour tout ce qu’ils t’ont dit de croire.
Arrête de ressasser des lectures sacrées qui n’ont rien à voir avec moi. Si tu ne peux pas me lire à l’aube, dans un paysage, dans le regard de ton ami, de ta femme , de ton homme, dans les yeux de ton fils…Tu ne me trouveras pas dans un livre !
Arrête de te faire peur. Je ne te juge pas, je ne te critique pas, je ne rentre pas en colère et je ne punis pas. Je suis pur amour… je t’ai rempli de passions, de limitations, de plaisirs, de sentiments, de besoins, d’incohérences…et je t’ai donné le libre arbitre… Comment puis-je te blâmer si tu réponds à quelque chose que j’ai mis en toi ? Comment puis-je te punir d’être ce que tu es, si je suis celui qui t’ai fait ? Tu penses réellement que je pourrais créer un endroit pour brûler tous mes enfants qui se comportent mal, pour le reste de l’éternité ?
Quel genre de Dieu peut faire ça ? Si j’étais ainsi, je ne mériterais pas d’être respecté . Si je voulais juste être vénéré, je n’aurais peuplé la terre que de chiens. ..
Respecte tes semblables et ne fais pas ce que tu ne veux pas pour toi. Tout ce que je te demande, c’est que tu fasses attention à ta vie, que ton libre arbitre soit ton guide. Toi et la nature vous constituez une seule entité …alors ne crois pas que tu as un pouvoir sur elle. Tu fais partie d’elle. Prends-soin d’elle et elle prendra soin de toi. J’y ai mis et rendu accessible tout ce qu’il y a de bien pour toi et j’ai rendu difficile d’accès ce qui ne l’est pas. Ne mets pas ton génie à y chercher ce qui est mauvais pour cet équilibre. A toi de garder intact cet équilibre. La nature elle , sait très bien le garder, juste ne la trouble pas !
Je t’ai rendu absolument libre.
Tu es absolument libre de créer dans ta vie un paradis ou un enfer.
Je ne peux pas te dire s’il y a quelque chose après cette vie, mais je peux te donner un conseil : arrête de croire en moi de cette façon ; croire, c’est supposer, deviner, imaginer. Je ne veux pas que tu crois en moi, je veux que tu me sentes en toi. Que tu me sentes en toi quand tu t’occupes de tes moutons , quand tu abordes ta petite fille, quand tu caresses ton chien, quand tu te baignes dans la rivière…. Exprime ta joie et habitue-toi à prendre juste ce dont tu as besoin !
La seule chose sûre, c’est que tu es là, que tu es vivant, que ce monde est plein de merveilles…et que dans toutes ces merveilles tu es capable de savoir exactement ce dont tu as vraiment besoin.
Ne me cherche pas en dehors, tu ne me trouveras pas…. Je suis là …La nature, le cosmos…c’est moi ."
Baruch SPINOZA

dimanche 15 septembre 2019

Science sans conscience n'est que ruine de l'Humanité


 Une minisérie à ne ma pas manquer ! 
5 épisodes hautement radio-actifs...