samedi 7 août 2021

La vie est un apprentissage permanent.

Les préjugés démontrent que l’homme a besoin d’avoir une idée préalable sur des objets qu’il ne connaît pas, ou qu’à travers une infime perspective qui ne lui en donne qu’une vision parcellaire suffisante pour lui pour dire s’il aime ou n’aime pas.
Évidemment nous avons tous des préjugés, et je dirai même qu’ils constituent l’essentiel de la pensée de certains. Ils rassurent, ils permettent de mettre à distance pour mieux appréhender le peu que l’on connaît. Ils démontrent principalement le manque d’ouverture et une curiosité éteinte ou inexistante. Or, ces deux composantes humaines sont, pour ma part, les plus fondamentales, tant dans la construction existentielle que dans le rapport aux autres.
Être fermé à des idées, à des œuvres, à des aliments, à des personnes, à tout ce qui pourrait participer de notre quête existentielle, recèle des zones d’ombres bien trop brillantes pour considérer à notre tour, sans préjugé, mais au regard de répétitions que l’autre exprime sur des refus d’aller au-delà de lui-même, qu’il s’agit bien de personnes fermées et suffisantes, incapables de s’ouvrir au reste, au combien plus conséquent et vaste, que leur propre monde.
Ces êtres là ne m’intéressent pas (plus) car ils sont dans une conviction profonde et non dans un discours rationnel.
Pour juger, il faut connaître et bien connaître. Juger ou émettre un jugement sur un objet, quel que soit sa nature, demande un véritable investissement de la personne et non un regard fait de convictions fondées sur de fausses interprétations. Le plus terrible est lorsque vous avez autour de vous des personnes incapables de se rendre compte de cet état de faits et d’être dans un déni autosuffisant. Quelle tristesse, quel malheur pour la condition humaine ! Car, c’est nier et ne pas avoir compris que la principale caractéristique de l’humain est cette capacité, qu’aucun autre être vivant ne possède, à se perfectionner, à se donner la possibilité d’apprendre sans cesse, tout au long de sa vie.
Être enseignant, c’est lutter contre les préjugés et permettre à des élèves de sortir d’eux-mêmes.
Ainsi, les préjugés empêchent de se mettre en posture d’apprentissage puisqu’ils bloquent, en devançant tout effort potentiel par de fausses croyances, nos facultés les plus essentielles de se tourner hors de soi, c’est à dire vers le monde.